Les chronique d'un Crosseur impatient

Aujourd'hui je me suis réveillé, la ville était calme, pas un bruit. Comme d'habitude, les habitants étaient assez discrets, et je dois avouer que je ne suis pas vraiment bavard depuis que je suis à la Mairie. En effet, les tâches de maire ne me facilitaient pas vraiment la tâche pour me sociabiliser. Certains diront qu'être Maire c'est rencontrer les habitants, c'est le contact avec le vivant. Moi, c'était tout l'inverse. Trop occupé le nez dans les papiers, ou à gérer et financer les constructions dans la ville, je n'avais pas vraiment le temps de m'arrêter pour ces habitants qui malgré moi devaient se sentir bien seuls.

L'envie de m'évader me vient de plus en plus. Alors, j'essaye d'allier l'utile à l'agréable. Il y a un café en construction en ce moment que je dois financer. Alors je passe mes journées à chasser le poisson, vendre nos fruits, et chasser les insectes pour rembourser la dette de la ville. Aussi, le soir, je m'en vais sur l'île que m'avait présenté Tortimer, cette vieille tortue que je n'oublierais jamais. Il y fait toujours beau, on s'y croirait comme en été ! C'est vraiment une île paradisiaque, comme si elle avait son propre micro-climat.
Il manque encore une centaine de milliers de clochettes. Une belle somme, alors je m'active, je cherche les clochette sous les rochets, chaque jours. Puis je m'occupe enfin des fleures pour garder cette aspect fleuri à cette ville que je dirige depuis quelques années déjà.

Mais mon mandat expire bientôt, et je dois bien avouer que durant tout ce temps je n'ai pas été très proche de mes habitants. Ils ne voudront peut-être plus de moi. C'est l'occasion pour réfléchir à ce que je pourrais bien faire une fois déchargé de mes fonctions. Travailler chez Tom Nook, j'en ai eu assez à mon arrivé, je ne souhaite pas recommencer. Je ne sais pas coudre alors je ne pourrais pas non plus travailler dans notre petit magasin de vêtement. Peut-être que je pourrais remplir le musée... Ou alors, partir de cette ville, loin. Loin de tout, pour la tranquillité absolue.
Nook parlait d'un aller simple vers une île très éloignée. Peut-être que ce serait le moment de prendre des vacances bien méritées afin de changer d'air.

Je vais alors me coucher, des idées plein la tête. Je réfléchis à tout ça, j'aurais bientôt un choix à faire. Cette idée de vacances sur une île me plait bien, surtout si il y fait aussi bon qu'à l'île de Tortimer.

Quelques jours ont passé depuis ma dernière note. En effet, le café est maintenant construit, puisque j'ai réussi à réunir assez de clochettes pour rembourser la dette de la ville. Merci à l'île de Tortimer, on y trouve vraiment beaucoup d'insectes aussi rares qu'onéreux. Je n'avais encore jamais gagné autant de clochettes avec des insectes, je pense que je devrais continuer à y aller régulièrement pour me préparer à un éventuel voyage.

En effet, j'ai pu en rediscuter avec Tom Nook. Il est vraiment aussi surprenant que radin, ce petit raton. Il a prit le temps de répondre aux interrogations que je me posais. Et plus les réponses venaient, plus j'avais envie de découvrir ce petit coin de rêve.
En effet, d'après lui il s'agirait d'une île complètement déserte. Tout est à faire, je suppose qu'on devra emmener uniquement l'essentiel puisque le voyage se ferait dans un véhicule qui vole ! Je n'avais jamais rejoint le ciel, ce sera une première pour moi, grand habitué des véhicules terrestres tels que la voiture, le bus, et navales comme le bateau.
J'ai un peu de peur au ventre, car je ne sais vraiment pas ce que ça fait d'être vraiment haut, à la hauteur des nuages. La vue devrait être magnifique, j'en frissonne déjà.

Cette île offrirai vraiment une opportunité de rêve, un endroit où se reposer, mais aussi un endroit qu'on pourrait s'approprier. En fait, c'est comme une aventure puisqu'on découvrirait un tout nouvel endroit, un peu comme Guliver. Il en a vraiment vu, du paysage, j'espère que moi aussi je pourrais un jour partager tout ce que j'ai vu.
Néanmoins, il y a quelques détails qui me déçoivent, ou plutôt qui me font peur. Vivre la bas ne devrait pas être un problème, mais encore faudrait-il pouvoir s'y rendre.
En effet, Nook est quelqu'un de spectaculairement surprenant avec ses meubles tous nouveaux, les chansons de Kéké inédites, mais il gardera toujours cette personnalité d'homme d'affaire qu'il cache toujours aussi bien derrière sa petite bouille de raton ainsi que derrière celle de ses neveux.

Ce qui est le plus inquiétant est le nombre de places pour rejoindre l'île. L'avion serait petit, et ne pourrait que contenir 5 personnes en comptant le pilote. Quatre passagers, donc, et si on retire Nook qui sera forcement du voyage, cela fait alors trois passagers. Uniquement trois places pour l'île de rêve. C'est ici qu'intervient le sens des affaires de Tom : Les places sont toutes les trois mises aux enchères.
Si je souhaite vraiment aller sur cette île, je vais devoir réunir une somme assez grosse de clochette pour m'assurer d'être de la partie. Ce n'est pas gagné ... Je vais donc sûrement éviter d'endetter la ville avec la construction de nouveaux bâtiments, et me concentrer sur le gain de nouvelles clochettes.
Je sens que cette dernière semaine ne sera pas si reposante, mais peut-être que ca en vaudra le prix !

J'ai pris deux jours de plus depuis l'écriture de mon dernier journal. Deux jours que j'ai pris pour réfléchir. Je ne suis presque pas sortit, à part pour prendre mon café, pourtant ce n'est pas le travail qui manque mais depuis quelques jours j'ai besoin de me confiner pour me reposer. Je n'avais pas arrêté de travailler, j'ai accumulé une somme si grande que je doute ne pas être du voyage cette fois. Les enchères se passent bien, je n'ai pas besoin de m'inquièter.

J'ai commencé à faire mes affaires, mais je pense que j'en ai déjà trop pris. En plus, c'est pas très bien rangé, et je retrouve même des objets oubliés. J'ai une vingtaines de graines de fleurs dans mes rangements, en plus de pousses d'arbres et d’arbrisseaux. Mais le pire, je pense, c'est les vêtements. Je ne sais absolument pas quoi prendre, et pourtant on est à deux jours du départ. J'en ai tellement, plusieurs armoires remplies de casques, de casquettes et d’accessoires en tout genre. Et j'en ai au moins autant en T-shirts, pantalons, chaussettes et chaussure. Je me demande comment j'ai pu accumuler autant de chose, j'en viens même à penser que si je vendais tout je pourrais rembourser au moins un prêt immobilier. M'enfin, Nook m'a déjà assez pillé, et en plus il va encore gagner des clochettes avec le voyages. Et puis, on ne sait jamais, peut-être que la vie la bas ne me plaira pas et que je voudrais revenir vite à mon petit chez-moi.

J'ai alors décidé, une fois deux ou trois valises remplie à n'en plus fermer, que j'allais laisser la plupart de mes affaires ici. Prendre un ou deux vêtements suffira pour aller sur l'île, d'autant plus que je suppose qu'il y ait au moins quelques magasins pour se ravitailler. Ou au moins quelqu'un qui passe régulièrement, pour que je puisse me changer de temps en temps.

Le soir, je m'endors en pensant à ma possible nouvelle vie. J'ai hâte d'y être, tellement que parfois je m'imagine me perdre sur l'île déserte juste pour découvrir de nouveaux endroits tous plus beaux les un que les autres.
Le rêve deviendra bientôt réalité, d'autant plus que je devrais normalement recevoir mon passeport demain. Il faut vraiment que je pense à aller voir Marie. Il paraît d'ailleurs que son deuxième nom est Isabelle, j'en profiterais pour le lui demander.

Quoi qu'il en soit, ma nouvelle vie approche, et j'en meurs tellement d'impatience que j'en oublie pratiquement ma vie ici. Je ne profite peut-être pas assez de mes derniers moments avec mes voisins. Mais bon, peut-être que mes deux meilleurs amis m'accompagneront durant le voyage, je l'espère.

Ma décision est prise, je me barre !
L'avion n'est plus qu'à quelques heures, et il semblerait qu'on réglerait tous les papiers à l'aéroport avant d'embarquer. Super, je n'ai pas besoin d'aller faire une photo dans la rue marchande. Mais je compte bien faire un dernier petit "au-revoir" aux habitant que je laisse sans Maire. Ils m'auront bien fait bosser, ces gens là. Mais ils ont tous quelque chose d'attachant, c'est peut-être le seul regret que j'ai en partant : M'arracher à ces personnes qui peuvent être aussi gentilles et mignonnes que méchantes et capricieuses à la fois.

Mes affaires ne sont pas prêtes, mais il semblerait qu'on ne puisse pas prendre plus que nos poches durant le voyage. Alors, je fais confiance en Nook, et j'abandonne toutes mes affaires ici. Le prochain qui reprendra ma maison gagnera des meubles soigneusement entretenus. D'ailleurs, j'ai fait le ménage aujourd'hui. Je ne sais pas combien de temps ma maison sera vide de vie, mais il paraîtrait que pour une Mairie il n'y a rien de pire que des bâtiments inoccupés. Je compte sur eux pour trouver un nouveau propriétaire avant que les toiles d’araignées et les cafards n'envahissent ce qui était autrefois mon petit coin de paradis.
Je me souviens encore de toutes ces heures sous le soleil à pêcher des requins, récolter des fruits ou me dorer la pilule sous les palmiers. je me souviens aussi du printemps où la température montait enfin après un hiver enneigé et glacial. Aussi, l'automne est les fleurs d'arbres qui changent de couleur, ainsi que les quelques événements de cette période en ville me manqueront aussi.
Mais j'imagine qu'on en retrouvera sur cette nouvelle vie. Je pense que je m'y impliquerais au moins autant qu'ici. Ce ne sera peut-être pas aussi reposant que si je me la coulais douce, mais ça aura au moins le mérite de m'occuper.

En attendant, je dois encore faire mes dernier préparatifs, dans quelques heures je prend l'avion et j'ai encore rien de prêt !
Je suis fier de faire partit du voyage, j'ai hâte de rencontrer les autres personnes qui m'accompagneront. En attendant, je vole à mes occupations, il faut faire passer le temps vite car, malheureusement, lorsqu'on attend le temps se fait bien trop long.

Je quitte la ville sous la pluie, je prend le train pour me rendre à l'aéroport. Mes affaires sont prêtes, j'ai mon billet, il ne me reste qu'à m'envoler vers d'autres terres.
Le voyage s'est déroulé sans encombre, la vue d'en haut était magnifique. La couleur jaune de l'avion laisse à désirer et me faisait douter quand à la beauté promise de cette île déserte vers laquelle je me dirigeais. Hercule et Pansy m'accompagnent tous les deux dans ce voyage. Tom Nook a lui aussi ramené ses petits cousin, ça ne m'a vraiment pas étonné.

On venait à peine d’atterrir que j'étais déjà émerveillé par le changement de décors. La nature avait bien pris ses droits, les arbres étaient en pleine santé, et les mauvaises herbes poussaient à foison. Ca changeait de notre ville toute propre, mais contrairement à ce qu'on pourrait penser ça avait son charme.
A peine arrivés, Meli et Melo avaient pris les devants pour nous amener vers Tom qui avait préparé son petit discours d'arrivé.
On a tous pu choisir un emplacement pour notre tente, et surtout ensuite nous avons aidé à mettre en place le bureau des résident.
Depuis ce jour, notre petite communauté s'agrandis et est régulièrement visitée par d'autres personnes, qui comme moi se sont installés sur une île déserte.
Nos tentes sont devenues maisons, on a même construit une boutique et un musée magnifique. Nous devons maintenant le remplir, alors je donne absolument tout ce que je peux pour aider Thibou du mieux que je peux. Aussi, j'ai pu construire un pont vers la rive droite de l'île, puisque je suis devenu délégué insulaire. Otom, c'est le nom de mon île, et elle accueille maintenant deux résidents en plus grâce aux maisons que je leur ai construit. Herbert, et Kanga que j'ai rencontré sur une autre île gorgée de mystères, deux habitants fort sympathiques. Et il y a même un troisième résident qui devrait arriver dans les jours qui suivent grâce à Nook, Myrtille.

Mais enfin, après tant de bonheur, il y a quelques notes qui me laissent un goût amer. En effet, j'ai pu rembourser mon voyage avec mes économies, et aussi avec les Nook Miles que Tom a mis en place. C'est un nouveau système qui me permet de gagner des points en fonction de mon travail sur l'île. C'est une bonne nouvelle, mais ensuite vient les prêts. En effet, j'ai déboursé environs trois cents mille clochettes pour avoir une maison convenable. Pour l'instant, je n'ai plus de prêt à rembourser, mais Nook me travaille, comme à son habitude, pour agrandir à nouveau ma demeure et y ajouter une nouvelle pièce. Ce n'est pas une mauvaise idée, mais je pense tout de même prendre le temps de meubler mon intérieur, par mes achats et mes fabrications, avant de m'engager dans un autre prêt.
Aussi, je compte déménager pour une vue encore plus imprenable. J'aurais un bel espace, un beau jardin, ce sera magnifique. Mais pour ca, j'ai encore beaucoup de travail à faire...